Ce pays est un film de cinéma, une sorte de docu-fiction grandeur nature. La couleur, déjà. Elle est partout, tout le temps. Dans les rues, les nombreux transports différents forment un patchwork mouvant qui étourdit par ses arcs-en-ciel rivalisant d’imagination et d’harmonie visuelle – quand ce n’est pas sonore aussi.
Les jeepneys portent des rideaux multicolores, customisés à l’envi, qui sont recouverts de fleurs, steampunk en diable avec les encadrements en bois, ou portraiturant The Beatles, des sièges en cuir parfois roses ou orange, des simili taxis new-yorkais « God bless America » ou « God bless our travel », des chapelles ambulantes à l’image de Jesus peinte baroque, rouge vif et rutilant, diffusant Rihanna ou Tom – sex bomb – Jones, complètement déglingué – sauf les sièges recouverts de plaids soyeux et confortables ou dans le style des bus aluminisés de la Greyhound des 50’s.
